Livres de Franz BARTELT
Of course
de Franz BARTELT
Si on en juge par l'ardeur qu'ils déploient dans la littérature policière, les tueurs en série ne manquent d'imagination. Mais, depuis trop longtemps, ils négligent le fer à cheval. Pourtant, cette arme par destination leur offrirait une chance de se distinguer. L'assassin qui traverse, en un galop furtif, les pages de ce roman, a eu l'idée d'en user avec adresse, mettant en émoi et en échec les forces de l'ordre, trop souvent tirées de leur peu féconde léthargie par ses crimes nocturnes. Mais dans la petite ville qui sert de décor à cette histoire où boire est le seul remède à la mélancolie, un apprenti détective désœuvré, qui a tout d'un héros de roman, a décidé de résoudre l'énigme… Cravachant des phrases aussi parfaites qu'insolites, ciselant des réflexions qui mériteraient la postérité – « s'il suffisait de tousser pour avoir un orgasme, tout le monde serait tuberculeux » -, Franz Bartelt, étalon du polar surgi des forêts ardennaises, pur-sang du roman au trot inimitable, nous offre avec Of course le tiercé dans l'ordre. Y renoncer serait presque un crime.
Un flic bien trop honnête
de Franz BARTELT
Dans une petite ville de province, un assassin prolifique terrorise les arrêts de bus et les passages piétons : plus de quarante cadavres sont à déplorer. Quatre ans que l’inspecteur Gamelle, dépressif et fraîchement largué, ainsi que le bourrin, son adjoint cul-de-jatte, pataugent dans la semoule. Quatre ans que les astres refusent de s’aligner pour leur donner une piste. Sacré Saturne !
Hôtel du grand cerf
de Franz BARTELT
À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle. Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c'est bien logiquement à l'Hôtel du Grand Cerf qu'il pose ses valises. Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité. Puis tout s'enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné. N'en jetons plus : l'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.
" Le noir, pour peindre les mœurs, c'est une bonne couleur ", dit l'auteur. Écrite dans un style impeccable, cette enquête faussement classique verra tout un village passé au crible de la plume si particulière de Franz Bartelt, toujours entre burlesque et mélancolie. Dans Hôtel du Grand Cerf, on rit énormément, mais tout est élégant, et rien n'est banal.