Au nom de ma fille
de André BAMBERSKI
Ce pourrait être un roman noir, c’est pire : ce témoignage repose sur des faits réels, bouleversants. La mort inexpliquée, en 1982, d’une jeune fille de quatorze ans, Kalinka Bamberski, à la suite d’une injection pratiquée par le Dr Krombach, un médecin allemand, nouveau compagnon de sa mère. Le désespoir de son père, qui ne saurait envisager l’innocence de cet homme, trop de zones d’ombre le hantent : une autopsie suspecte, l’affaire bien vite classée en Allemagne, le Dr Krombach reconnu coupable d’un viol sur mineure… Pendant plus de trente ans, André Bamberski ne cessera d’alerter la justice, les politiques et les médias, se heurtant le plus souvent à l’indifférence, et aux inexplicables protections dont semble bénéficier en haut lieu celui qu’il cherche à démasquer. Celui-ci a pourtant été condamné par contumace à Paris en 1995 pour le meurtre de Kalinka, mais ce verdict n’a jamais été accepté outre-Rhin. Dieter Krombach a finalement été enlevé le 18 octobre 2009 puis livré aux autorités françaises. Verdict des assises : quinze ans de prison.
André Bamberski, pour sa part, sera condamné à un an de prison avec sursis pour avoir organisé l’enlèvement du meurtrier de sa fille. Il ne fera pas appel. L’essentiel, pour lui, est que la mémoire de Kalinka émerge enfin des marécages de l’iniquité.